Le Canadien en retard 2 victoires à 0: ça va en prendre plus pour revenir dans la série

WASHINGTON | Le Canadien avait promis d’être prêt pour cette deuxième rencontre. L’expérience acquise lors de la première rencontre devait lui servir à amorcer ce deuxième match en même temps que les Capitals.
C’est ce qu’ils ont fait. La tempête a été beaucoup moins forte. L’exécution était plus à point, permettant au Tricolore de passer moins de temps dans son territoire et, par conséquent, à ses défenseurs de ne pas se retrouver tout leur temps le nez dans la baie vitrée.
Ce n’était pas parfait, mais ça allait mieux. Christian Dvorak avait même permis aux siens de prendre les devants en début de deuxième période. Puis, le manège de lundi s’est répété. Les Capitals ont pris l’enclave d’assaut. Samuel Montembeault a dû faire de petits miracles.
Pas assez, toutefois. Les Capitals l’ont emporté 3 à 1 malgré une autre poussée du Canadien en troisième période.
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Alex Ovechkin et ses coéquipiers ont ainsi pris une avance de 2 à 0 dans la série.
On dit souvent qu’une équipe n’est pas encore dans le trouble tant qu’elle n’a pas perdu un match à domicile. Sauf que ça se complique un peu quand ladite équipe n’a pas l’avantage de la glace.
En pareille situation, l’équipe qui tire de l’arrière 2 à 0 a remporté la série seulement 34 fois sur 300 (,113).
Slafkovsky trop hésitant
S’il souhaite renverser la situation, le Tricolore doit espérer le réveil de quelques gros bonshommes. Encore une fois hier, Juraj Slafkovsky et Patrik Laine, deux des joueurs les plus lourds dans le camp montréalais, ont été passablement invisibles.
Le premier but des Capitals est un exemple flagrant du manque d’implication du Slovaque. Un jeu du bout de la palette face à Connor McMichael, dans le haut du cercle des mises en jeu, suivi d’un manque de vigueur dans sa bataille le long de la rampe face à Taylor Raddysh, ont offert à McMichael une occasion en or de niveler le pointage.
Si l’athlète de 21 ans souhaite devenir un attaquant de puissance, il devra afficher plus de hargne dans son jeu. C’est beau s’autoflageller après coup, mais il n’aurait pas besoin de le faire s’il s’impliquait quand c’est le temps.
S’il cherche un modèle pour s’inspirer, il n’a pas à regarder bien loin. Il n’a qu’à suivre l’exemple de Josh Anderson. Pour un deuxième match de suite, le numéro 17 a appliqué de la pression en s’impliquant physiquement.
D’ailleurs, le trio qu’il compose avec Dvorak et Brendan Gallagher a été le plus fatigant dans le camp du Canadien. En grande partie grâce à lui.
Le bâton d’épicerie
Quant à Laine, la situation empire de match en match. Il s’implique peu, ne joue qu’en périphérie et se demande souvent quel est son rôle lorsque le Canadien est embouteillé dans son territoire.
Au cours des dernières semaines, et ce fut le cas mardi, on a vu St-Louis converser avec le Finlandais pendant les entraînements.
C’est à se demander si c’était une bonne idée. Le franc-tireur est devenu hésitant en supériorité numérique. Comme s’il cherchait désormais à effectuer une passe au lieu de tirer au but.
D’ailleurs, Laine n’a effectué aucune présence en troisième période. Pourtant, le Canadien avait besoin d’un but. St-Louis le trouvait plus utile dans le rôle du bâton d’épicerie (le joueur qui sépare les attaquants des défenseurs sur le banc).
Ça en dit beaucoup sur le niveau de confiance du coach envers le Finlandais.